Le Marché Immobilier






Immobilier  : les logements vont devoir afficher l’étiquette verte

Le gouvernement a dévoilé la forme que prendra l’affichage, obligatoire à partir du 1 er  janvier 2011, de la performance énergétique des logements à louer ou à vendre. Les diagnostiqueurs vont aussi être davantage contrôlés.

Immobilier  : les logements vont devoir afficher l\'étiquette verte

Le Grenelle de l’environnement impose aux annonces immobilières d’afficher, à partir du 1 er janvier 2011, la performance énergétique des logements. La forme que prendra cet affichage a été dévoilée hier et fera l’objet d’un décret d’ici à un mois. Pour les annonces des vitrines d’agences immobilières et celles sur Internet, l’affichage sera détaillé, avec mention de l’ensemble des classes énergétiques existantes (de A pour la meilleure à G pour la plus mauvaise), celle à laquelle correspond le logement, et le nombre exact de kilowattheures qu’il consomme par mètre carré et par an.

L’affichage sera, en revanche, plus succinct pour les annonces immobilières paraissant dans la presse papier, que ce soient celles de particulier à particulier ou de professionnels. Il suffira, en effet, qu’elles mentionnent la classe énergétique. En outre, il n’est pas prévu de sanction particulière en cas de non-affichage. Ce sont donc les dispositions actuelles des Codes civil et pénal qui s’appliqueront. « Selon le Code civil, il s’agit d’un élément constitutif de dol, pouvant annuler la vente ou réduire le prix, précise le secrétaire d’Etat Benoist Apparu, qui présentait hier le dispositif. Sur le plan pénal, c’est une amende de 37.500 euros », au titre de publicité de nature à induire en erreur, à la charge du propriétaire ou de l’agence si l’annonce passait par elle.

« Les dispositions sur l’affichage sont positives, le seul bémol est cette absence de sanctions, car faire appliquer le Code pénal ou civil suppose un recours, c’est lourd », commente le dirigeant du réseau d’agences immobilières Century 21, Laurent Vimont.

Davantage de contrôle

Autre question, celle de la fiabilité, souvent mise en doute, du diagnostic de performance énergétique (DPE) déterminant la classe énergétique du logement. Ce DPE, qui coûte en moyenne une centaine d’euros, « n’est pas fiable du tout, il vaudrait mieux s’en passer et faire comme les Allemands, qui déterminent la classe énergétique par téléphone en deux minutes en fonction des caractéristiques du logement », estime le président de l’Union nationale de la propriété immobilière, Jean Perrin. Le gouvernement a préféré réformer le DPE. Les données à rentrer passent d’une trentaine, essentiellement liées à l’isolation, à une soixantaine, avec de nouveaux critères comme l’orientation du logement (qui n’était jusqu’à présent pas prise en compte !), les surfaces vitrées, etc.

Les 8.000 diagnostiqueurs actuels, regroupés en 4.000 entreprises, vont être aussi davantage contrôlés. « Les nouveaux entrants devront avoir une formation bac + 3 en rapport avec le bâtiment, résume Benoist Apparu. Nous allons aussi encadrer par un cahier des charges la formation de diagnostiqueur, qui sera assortie d’examens » pour aboutir à deux types de diplômes : les diagnostiqueurs pour appartements et maisons ; et ceux, d’un niveau supérieur, pour bâtiments résidentiels collectifs ou tertiaire. Les organismes certificateurs devront aussi contrôler in situ un échantillon des diagnostics effectués par leurs jeunes diplômés pour vérifier leur fiabilité. Enfin, « nous allons constituer une base de données nationale des DPE pour mesurer la performance globale du parc français de bâtiments », explique Benoist Apparu.

Ecrit par
Myriam Chauvot

Myriam Chauvot
Journaliste (Les Echos 28/10/10)

Immobilier : le prix du standing à Versailles

Près des 150 appartements du Carré des Siècles à Versailles ont été réservés en un week-end. Pour cette opération de prestige, les prix varient entre 8.600 et 7.600 euros du mètre carré.

L’immobilier de caractère suscite l’intérêt, comme en témoigne la rapide commercialisation du Carré des Siècles à Versailles. Menée par le promoteur OGIC sur le site de l’ancien Hôpital Richaud, l’hôpital royal de Versailles, cette opération s’est vendue quasiment un week-end, malgré des prix élevés. Sur les 149 appartements prévus lors la première tranche, 126 appartements ont été réservés en un week-end par des acquéreurs français. Pour les étrangers, Versailles constitue un marché trop éloigné de la capitale !

Les 37 appartements réhabilités dans les bâtiments d’origine au prix moyen sont partis sur la base d’un prix moyen de 8.600 euros par mètre carré. Et les 112 appartements neufs affichent un prix moyen de 7.600 euros du mètre carré. Dans les deux cas, le parking est inclus.

« Près des deux tiers des acquéreurs (64 %) résident dans les Yvelines, dont la moitié à Versailles même (36 %) et 10 % à Paris, souligne-t-on chez Ogic. Les acquisitions destinées à la résidence principale représentent 69 % dans la partie réhabilitée et 40 % dans la résidence neuve ». Quant à la part des investisseurs, celle-ci s’élève respectivement à 28 % et 58 %. Le reste concerne les ventes en résidence secondaire.

Ce programme prévoit au total la réalisation de 330 appartements dont 35 logements conservés par l’investisseur et destinés à la location. Une seconde tranche composée de 64 appartements neufs devrait être lancée au printemps 2011. Les appartements seront livrés en 2013 pour la partie classée Monument Historique et la résidence neuve. Et en 2014 pour la seconde tranche.

L’hôpital réhabilité accueillera également des commerces, une crèche et des locaux professionnels. Appelée à retrouver son lustre originel, la chapelle deviendra un lieu culturel géré par la ville de Versailles. Entièrement recréés, les espaces verts s’ouvriront au public pendant la journée.

Ecrit par
Martine DENOUNE

Martine DENOUNE (Les echos 28/10/10 | 17:15 )

VIDÉO – Les grands de l’immobilier répondent.

Interview de Benoist Apparu, secrétaire d’État chargé du Logement et de l’Urbanisme