Prêts Immobiliers






Prêts immobiliers : où vont les taux  ?

Les taux des prêts immobiliers sont historiquement bas. Peuvent-ils encore baisser ? La réponse est complexe, d’autant que la barre à franchir est celle des 3 %.

Aujourd’hui les taux à 15 ans flirtent avec les 3 %, un niveau que l’on pensait inaccessible il y a encore deux ans alors que les taux d’intérêt étaient aux alentours de  5 %.

Quant aux prêts à taux variables, ils sont déjà bien en dessous de 3 %, les plus bas d’entre eux sont accordés autour de 2,20 %, mais comme chacun sait, aujourd’hui la plupart des emprunteurs préfèrent se diriger vers la sécurité que leur offrent les taux fixes. La production des prêts à taux variables est inférieure à 10  % de l’ensemble des prêts immobiliers.

Quelques acquéreurs malicieux se posent la question de savoir s’ils doivent différer de quelques semaines ou de quelques mois leur demande de prêts immobiliers afin de bénéficier de taux encore plus intéressants. Tous les taux de référence continuent à afficher des taux particulièrement bas (1 % pour le taux de refinancement de la BCE, moins de 3 % pour l’OAT 10 ans). Partant de ce constat, Christian Camus , directeur général de Meilleutaux, n’exclut pas que « d’ici la fin de l’année 2010 une banque pourrait afficher un taux fixe promotionnel en dessous de 3 %», mais de s’interroger aussitôt sur qui osera le faire, la production de crédits immobiliers étant hexagonale, «il y a peu de chance qu’un tel taux attire et fasse venir les clients étrangers».

L’économiste Alexandre Mirlicourtois de Xerfi se montre assez septique sur une nouvelle diminution des taux d’intérêts. S’il est clair pour lui que « la hausse des prix de l’immobilier a été en partie absorbée par l’allongement de la durée des prêts immobiliers » , il semble plus parier sur un nouvel éventuel allongement de la durée des prêts qui même s’ils atteignent déjà des durées maximales de 35 ans peuvent aller au delà dans certains pays.  Et de citer quelques chiffres : en 2001, les prêts d’une durée de 25 ans et plus représentaient moins de 1 % des demandes de prêts, en 2007, ils représentaient près de 33 % des prêts, et cette année 25 % de tous les prêts. Au final, l’emprunteur au un dossier de financement bien monté ne doit pas repousser son projet immobilier.

Source : Les Echos BERNARD    LE COURT (10/11/10 | 17:43 | Bernard Le Cour)

Prêts immobiliers  : des taux bas jusqu’au printemps

Les taux des crédits immobiliers devraient rester stables jusqu’au milieu du premier semestre, selon l’Observatoire Crédit Logement-CSA. Avec le nouveau prêt à taux zéro, les trois quarts des primo-accédants devraient ainsi bénéficier de conditions d’emprunt optimales.

Ecrit par
Anne DRIF
Journaliste – Dossiers Finances, crédits spécialisés Les Echos
Prêts immobiliers  : des taux bas jusqu\'au printemps

La crainte d’un effet de ciseaux couplant une remontée brutale des taux d’emprunt immobilier et des prix d’acquisition à leur plus haut n’est pas fondée, ont défendu hier les responsables de l’Observatoire Crédit Logement-CSA, l’organisme de caution des crédits immobiliers détenu par les banques.

« Nous n’anticipons pas de remontée des taux des crédits immobiliers d’ici la fin de l’année. Jusqu’au printemps, les acquéreurs devraient bénéficier d’une stabilisation des taux d’e mprunt. » Quand bien même, les primo-accédants sont de toute façon assurés du maintien des conditions d’emprunt « au plancher » grâce au nouveau dispositif de prêt à taux zéro qui entrera en vigueur en janvier, ont-ils avancé. « Si les deux événements se conjuguent (si la stabilisation des taux se couple au futur prêt à taux zéro), les emprunteurs profiteront d’une nouvelle période de baisse des coûts d’emprunt », a expliqué Michel Mouillart, en charge de l’Observatoire.

L’économie pour les empruteurs sera alors substantielle. De 4 milliards d’euros, la production de nouveaux prêts à taux zéro devrait atteindre 10 milliards l’année prochaine. Ce sera ainsi plus de 6 % de la production totale de nouveaux crédits qui passera d’un taux moyen de 3,5 % à 0 %. Cette incitation ne sera pas réservée à quelques acquéreurs. Le nouveau prêt à 0 % devant concerner 75 % des primo-accédants, soit 90 % dans le neuf et 60 % dans l’ancien. Au total, avec la baisse des taux, ce seront donc « les trois quarts des accédants à la propriété qui bénéficieront de conditions d’emprunt optimales », a défendu Michel Mouillart.

Dans ce contexte, la dynamique du marché immobilier ne devrait pas s’essouffler. En 2010, les banques devraient avoir octroyé de 145 à 150 milliards de nouveaux crédits, soit une progression de plus de 25 % par rapport à 2009. « Nous sommes complètement revenus de notre scénario de croissance bridée », ont concédé les responsables de l’Observatoire. Les secondo-accédants, qui achètent un bien après revente, continueront d’animer les opérations pour profiter jusqu’à la fin de l’année du dispositif fiscal de déduction des intérêts d’emprunt. Après un certain attentisme au dernier trimestre, les primo-accédants, qui représentent 70 % du marché, prendront le relais grâce au prêt à taux zéro.

Au-delà du printemps, les responsables de l’Observatoire sont convaincus de la bonne tenue du marché, mais restent prudents. « 2011 sera une bonne année, même si nous n’anticipons pas par précaution de réaliser le même budget de 80 milliards que cette année », a indiqué Gabriel Benoin, le directeur général de Crédit Logement.

Autre crainte infondée, a insisté Michel Mouillart, la baisse rapide des taux des crédits n’alimente pas la hausse des prix de l’immobilier et ne risque donc pas de freiner la reprise des acquisitions. « La baisse des taux n’entraîne pas de flambée des prix des biens. C’est l’inverse qui se produit. La baisse des taux a toujours été là pour compenser la remontée des prix. Celle-ci s’est enclenchée avec le déblocage du marché et le retour des secondo-accédants aux revenus aisés qui ont des projets d’acquisition plus importants. Et la hausse des prix immobiliers n’a jamais bloqué le marché », insiste-t-il.

A l’appui, montre-t-il, le coût relatif des opérations dans l’immobilier ancien est à son plus haut, à 4,57 années de revenus, soit presque au pic de février 2007 (4,68), le niveau le plus élevé depuis 2001. Mais dans le même temps, l’indicateur de solvabilité de la demande s’est redressé au troisième trimestre. Un redressement qui devrait se confirmer d’ici à la fin de l’année avec la réalisation des projets des secondo-accédants qui cherchent à boucler leurs opérations avant la fin du dispositif fiscal.

Source Les Echos : 20/10/10 | 03:00 | mis à jour à 17:11 | Anne Drif
Les Echos : 06/10/10  |  18:15  | Bernard Le Court :

Prêts immobiliers : les taux à leur plus bas historique

Les taux des prêts immobiliers sont à un niveau très attractif pour les emprunteurs.  Peuvent-ils encore baisser  ?

« Les taux des prêts sont descendus à leur niveau le plus bas de l’Après-guerre », c’est le constat fait par Crédit  Logement dans sa dernière étude qui relève pour les prêts immobiliers signés en septembre 2010 un taux moyen de 3,30 % (hors assurance et coût des sûretés).

Moins de 3 % sur 10 ans

Aujourd’hui, un bon dossier peut emprunter à moins de 3 % sur des durées inférieures à 10 ans. « Les taux fixes se négocient désormais à 2,85 % sur 10 ans, 3,20 % sur 15 ans, 3,40 % sur 20 ans et 3,50 % sur 25 ans », précise le courtier en prêts CAFPI. Dans sa dernière Lettre consacrée aux prêts immobiliers Empruntis indique : « Le mois de septembre a enregistré de nouvelles baisses des taux fixes. Les barèmes à fin septembre 2010 affichent en moyenne des taux inférieurs de 0,05% à 0,10% par rapport au début du mois de septembre ».

Les taux des prêts immobiliers sont aujourd’hui extrêmement favorables. Depuis plusieurs mois, les baisses de taux se poursuivent. .A tel point qu’entre une personne ayant emprunté en janvier 2010 et une autre ayant emprunté en septembre 2010, pour un prêt sur une durée de 20 ans, le coût total du prêt obtenu en septembre est inférieur de 6.768 euros à celui de janvier. Traduite en remboursement mensuel cette différence représente pour l’emprunteur de septembre 2010 par rapport à celui de janvier 2010 une économie de 39 euros par mois. La question que se posent les emprunteurs est donc de savoir s’il faut profiter des taux actuels ou d’attendre pour présenter sa demande de prêt.

Voici les fourchettes pratiquées à fin septembre 2010 pour les prêts à taux fixes  :

Les taux à fin septembre 2010 des prêts immobiliers
Durée Taux du marché Taux minimum
7 ans 3 % 2,58 %
10 ans 3,05 % 2,85 %
15 ans 3,35 % 3,10 %
20 ans 3,55 % 3,33 %
25 ans 3,75 % 3,40 %
30 ans 4,15 % 3,62 %
Source  : Empruntis

Difficile d’aller beaucoup plus bas semblent reprendre en choeur les professionnels, même s’ils jugent encore possible certaines diminutions.

Quid des taux variables  ?
Les prêts à taux variables (qui représentent 6,5 % du total des prêts immobiliers) se stabilisent. Aujourd’hui, les taux variables sont à peine inférieurs d’un demi-point aux taux fixes.

Emprunter aujourd’hui ou espérer une nouvelle baisse des taux  ?

La fin de l’année 2010 verra-t-elle un taux fixe sur 15 ans à moins de 3 % ? Pour Cafpi, c’est tout à fait envisageable, car les banques ont les moyens de proposer des taux encore plus attractifs aux emprunteurs. « La différence théorique affichée entre l’OAT 10 ans et les taux offerts au public laissent supposer que les banques disposent encore d’une marge de manoeuvre », indique Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi.

Empruntis estime qu’il est « difficile de faire des prévisions à long terme, cependant, la stabilisation des taux à ces niveaux très bas jusqu’à la fin de l’année semble être le scénario le plus crédible aujourd’hui ».

Compte tenu des niveaux actuels des taux, il est difficile d’espérer de fortes baisses des taux des prêts immobiliers. Les candidats à l’achat d’un bien immobilier ont tout intérêt à ne pas laisser la bonne affaire sous prétexte que les taux pourraient encore légèrement baisser.

BERNARD   LE COURT